Thirty years ago, Joy Division...

Publié le par Clyde

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Tout commence fin 1976 lorsque se rencontrent les futurs musiciens lors d'un concert des Sex Pistols. Bernard Sumner, Peter Hook et Terry Mason ont besoin d’un chanteur et Ian Curtis profite de cette occasion pour laisser sa timidité au vestiaire et revêtir le costume du chanteur charismatique qu’il avait rêvé d’être tout au long de son adolescence.

 

Après avoir nommé le groupe « Warsaw » en hommage à la chanson « Warszawa » de David Bowie, le groupe tente quelque lives et commence à se faire un nom. Peu de temps après, le groupe « Warsaw Pakt » sort un album, alors pour éviter toute confusion avec la concurrence ils décident de changer de nom. Ainsi naît Joy Division et l'un de leur premier morceau sera donc consacré à la capitale de la Pologne…

 

 

 

Quitte à avoir des textes engagés pourquoi ne pas appeler leur groupe Joy Division ? Trente ans auparavant, « les divisions de la joie » symbolisaient  l'exploitation des jeunes femmes juives déportées au sein des camps de concentration comme esclaves sexuels.


Dérangeant comme nom, seulement le but n’est pas de faire scandale mais plutôt de crier leur haine contre les relents d’extrémisme de la fin des années 70. Pour lutter contre le danger de l'oubli et l'horreur des atrocités en quelques sortes...


Musicalement, leur musique s’approche beaucoup du post punk mais la façon gutturale de chanter de Curtis fait qu’ils seront l’un des groupes fondateurs de la « cold wave » (vague froide).

 


Ce qui fait aussi Joy Division c’est son leader paumé et torturé. Atteint de crise d’épilepsie, marié alors qu’il n’a que 16 ans, père anxieux, tiraillé entre sa femme et sa relation extra conjugale, Ian Curtis a du mal à s’en sortir. Cette fragilité se ressent dans chacun des éclats de voix et la guitare psychotique de Bernard Sumner ne fait que sublimer les morceaux du groupe mancunien.

 

Epuisé par les tournées de plus en plus rapprochées, fatigué par ses crises d’épilepsie, perturbé par l’amour qu’il a pour sa femme Debbie et sa copine belge Annik Honoré qu’il n’arrive pas à quitter, Curtis essaie d’en finir à plusieurs reprises.

 

 

Il parvient à ses fins le matin du 18 Mai 1980 ou sa femme le retrouve pendu dans leur cuisine. La légende raconte qu’après une ultime dispute avec Debbie à propos de leur divorce, Curtis aurait passé la nuit à écouter l’album « The Idiot » d’Iggy Pop. Œuvre qu’Iggy à crée en compagnie de David Bowie, idole de Ian durant son adolescence.

 

 

 

 

Peu importe, Curtis s’éteint à 23 ans à la veille d’une tournée aux Etats Unis qui devait faire exploser leur musique à la face du monde. Le groupe ne peut s’en remettre et décide de se séparer. Pour mieux renaître quelques mois plus tard, ils fondent un nouveau groupe du nom de New Order, chef de file de ce que l’on appelera la « New Wave ».

 

 

Anton Corbijn, réalisateur du clip d'« Atmosphere » a réalisé en 2007 le film « Control » et a trouvé en Sam Riley l’acteur parfait pour transmettre aux spectateurs l'histoire de Joy Division.


Joy Division brille par ses quatre ans de suractivité, sorte d’étoile filante de la fin des années punk. Le groupe laisse encore aujourd’hui une trace fondamentale dans l’histoire du rock par sa soudaineté, sa puissance et la beauté de ses textes torturés.

Publié dans Réference musicale

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